Quand on s’investit, des années durant, dans une discipline sportive ou artistique, on finit toujours par rechercher une certaine forme de perfection. Consciemment ou non.
Aux débuts de la pratique de cette discipline, on ne le perçoit pas forcément : la découverte de l’inconnu et l’apprentissage de la technique accapare trop l’esprit. Puis, au fil du temps, on sent bien que la passion se transforme en quête et que l’on poursuit quelque chose : un idéal imaginaire. Un rêve (probablement nécessaire à la digestion du quotidien).
Pourquoi cet idéal et pas un autre ? Chacun apportera sa réponse.
Dans bien des cas, je le pense lié à l’enfance. Peut-être à des valeurs inculquées par des parents ? Peut-être à un fait marquant, une frustration, une mythologie littéraire ? Peut-être est-ce plus profond, plus inné, plus programmé ?
Vous, vous aimez le violon, la cuisine, la vitesse, la peinture. Moi, j’aime la montagne. Nous ne sommes pas si différents : vous recherchez la note parfaite, la saveur ultime, le record, l’âme de votre sujet. Moi, je recherche cet instant dont je vais vous parler. Il est impossible à décrire mais lorsque l’on s’en rapproche, on le sait. On le sent.
(à suivre)