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3 novembre 2009 2 03 /11 /novembre /2009 21:14

Parfois, quand je rentre un peu tard du boulot, sur les routes sinueuses, je me prends à chercher votre voix sur les ondes de France Inter. Ces quelques minutes qui me berçaient jadis… cette addiction à votre météo marine qui me valait d’amicales moqueries… ces paroles égrenées qui me jetaient sur les déferlantes…que sont-elles devenues ?

 

Où êtes-vous Marie-Pierre Planchon ?

Et votre voix oubliée hante-t-elle encore les marins qui naviguent entre Tyne et Dogger ?

Ou bien, accrochée à un autre micro, bercez-vous d’autres âmes que les nôtres ?

 

Au hasard des dépressions, avez-vous touché les ténébreux récifs des côtes des Shetland

Aux bords desquels s’agitent en vain ces moutons imbéciles qui espèrent encore une météo plus clémente.

 

N’ayant plus rien à perdre ni Dieu en qui croire,

Afin qu’ils me rendent ma météo marine si dérisoire,

Moi, comme eux, j’ai prié les cargos de la nuit.

 

 

 

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1 novembre 2009 7 01 /11 /novembre /2009 20:30
Une petite vidéo de vacances !!!

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26 octobre 2009 1 26 /10 /octobre /2009 09:17

« Il faut bâtir la ville dans le soleil, il faut la bâtir dans la lumière. Il faut la bâtir avec la nature retrouvée autour des villes. Cela commande notre urbanisme. Il faut la construire avec dignité et cela commande notre architecture. Il faut la construire dans la simplicité puisque nous sommes pauvres. » (Le Corbusier)

 
(intérieur de l'école intégrée dans l'unité d'habitation du Corbusier à Firminy)

"Nos yeux sont faits pour voir les formes sous la lumière ; les ombres et les clairs révèlent les formes ; les cubes, les cônes, les sphères, les cylindres ou les pyramides sont les grandes formes primaires que la lumière révèle bien ; l’image nous en est nette et tangible, sans ambiguïté. C’est pour cela que ce sont de belles formes, les plus belles formes. Tout le monde est d’accord en cela, l’enfant, le sauvage et le métaphysicien." (Le Corbusier)



(récupérateur d'eau de pluie sur la façade de l'église Le Corbusier à Firminy)

"On met en œuvre de la pierre, du bois, du ciment ; on en fait des maisons, des palais ; c’est de la construction. L’ingéniosité travaille. Mais, tout à coup, vous me prenez au cœur, vous me faites du bien, je suis heureux, je dis : c’est beau. Voilà l’architecture. L’art est ici." (Le Corbusier)


(enfant jouant sur le toit terrasse de l'unité d'habitation servant aussi de cours d'école)
 

 

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18 octobre 2009 7 18 /10 /octobre /2009 09:38
Parce que les 1ères gelées ont réveillé en moi l'Envie.



Buzzati qui fut fan de montagne à tel point qu'il n'a jamais dormi sans rêver de montagne, se demande lui aussi au soir de sa vie : "Cette passion de la montagne n'a-t-elle été qu'une manie gratuite, une fixation, un asservissement à la mode, une ambition égoïste, vaine comme toute ambition ?"

Et il se pose alors la question: "Pourquoi diable la montagne exerce-t-elle une si puissante et singulière attraction, cette terrible fascination ?"

Il dit ensuite qu'une des théories les plus intelligentes qu'il ait lue est celle de Samivel, puis il donne son point de vue:

"Quatre éléments évident sont présents en montagne: la solitude, l'immensité des proportions, la sauvagerie et l'éloignement... mais la mer, les déserts, la forêt vierge sont eux aussi solitaires, immenses, sauvages, et éloignés. Non, ce qui distingue la montagne c'est la verticalité et l'immobilité. Le plus important étant l'immobilité qui s'impose, en trois dimensions. Et pourquoi cela attire-t-il ? Parce que l'homme tend à un état de tranquillité absolue.

Oui, l'home aspire inconsciemment au repos. Et c'est pour cela que la vue de la montagne, image parfaite de l'état vers lequel il tend, lui procure un sentiment d'apaisement. Mieux encore : cela provoque chez l'homme le désir confus d'adhérer, de s'adapter, de s'identifier à tant d'immobilité, d'en prendre enfin possession. D'où l'alpinisme. Le fait que les montagnes s'achèvent en pointe stimule et facilite notre désir de les posséder, ce qui dans le cas d'un désert serait impossible..."

(D. Buzzati, Montagnes de verre, Ed. Guérin, Chamonix)


Photo : Sous la pointe Lachenal (Mt Blanc) - avril 2007
 
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11 octobre 2009 7 11 /10 /octobre /2009 17:26

(dessin de Nic)

"Le bonheur n'est réel que s'il est partagé."



En savoir plus sur Christopher McCandless : http://fr.wikipedia.org/wiki/Christopher_McCandless
Lien : link

Le site du film "Into the wild" : www.intothewild.com
Lien : link 

 
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27 septembre 2009 7 27 /09 /septembre /2009 20:19




Je n'ai pas vraiment eu le temps, ces derniers jours, de prendre des photos ni même d'écrire quelques lignes. J'arrive donc les mains vides en cette fin de semaine. C'est l'occasion de vous faire partager un texte qui me tient à coeur. C'est une lettre de Claude Guerre à Nathalie Quintiane... un peu longue pour un format blog mais pour une fois, prenons le temps.

De Claude Guerre ; Lettre à Nathalie Quintane à propos de son texte " Disparition 2 " :

 

"Je vous écris depuis Saint Etienne, la vieille ville industrieuse assise sur ses anciennes mines de charbon. Tout ici parle du temps des mineurs. Les riches demeures et les immeubles cossus à la parisienne, mais aussi les maisons en corons et ces vieux hommes, kabyles, arabes, qui finissent leurs jours solitaires dans les brins de soleil des places. Ils ne rentreront plus au pays. Ils ne partiront qu'en cercueil, c'est un commerce comme un autre que de rendre les hommes à leur terre qui les réclame. En cercueil. En cercueil et en avion.

 

De là-haut dans l'autre vie, ils apercevront les crassiers des mines, les terrils envahis maintenant de verdure mais où pointent encore les seins violines. Elle se dissimule sous les forêts la terre désenfouie cent ans de rang du fond des mines où les vieilles boiseries craquent dans les galeries englouties d'eau à présent comme bateaux de bois coulés par le fond de la terre. Combien de puits, combien de boyaux larges d'un homme à peine, combien de ces serpents dorment sous les humains modernes qui n'y descendent plus, oh non! à la mine. Mais que font-ils alors? Dans un temps pas si lointain, personne n'y échappait qui n'avait d'autre capital que sa force de travail. Le front luisant de la lampe, ils suspendaient leurs vêtements comme autant de pendus ensemble dans la chambre d'attente et descendaient demi-nus par le fond de cale de la terre où nichait l'or noir de ces temps des fumées blanches. Oh! ces mille pendus ensemble dans l'odeur âcre qui reste, elle. Fantômes des vivants qui ont laissé leurs noms gravés : Fernandez, Ollier, Kenouche, Hervieux, Jacquet, Lalami, Mastrodillo, Lachi, Pluton, Ben Kacem, Makloufi, Orcier, Lazzoni, Zem, Kovietczy, Pinatel, Ruiz, Aichane, Moktar, Montagny, Proust, Robin, Blanc, Saura, Maklouf, Jacob... Restent aujourd'hui, suspendues dans cette cathédrale de béton, les loques de travail, pantalon, veste, casque, socques de bois de ceux-là, disparus. Chacun des pendus au bout de sa chaîne est comme le soldat, première toile du peintre Francis Bacon après qu'il ait détruit son œuvre d'avant guerre et recommencé (était-il possible de peindre ? oui) après les camps de la mort : un soldat, son blouson de cuir et son casque et dedans, rien, le noir.

 

Dans cette grande salle des pendus juste avant l'entrée de la mine, à Saint Etienne, chère Nathalie Quintane, je suis entré comme dans un lieu sacré. Les conversations chuchotent. Voici le temple du grand travail industriel. Gigantisme de la salle d'habillage et déshabillage, immenses douches, ici 80 hommes ensemble nus tombaient leurs masques noirs. Méthode de fer, entassement des corps presque concentrationnaire dit le panneau à l'entrée, posé sur un lutrin. Le visiteur, immobile, les yeux baissés comme dans une église, qu'écoute-t-il? La musique du malheur et du travail? J'entendais les pensées de ces 1074 pendus devant moi, abandonnés et disparus. Disparus dans la terre noire par l'ascenseur : 7OO mètres en 2 minutes. Et les chevaux tirant wagons venaient aveugles dans cette ombre. Ténèbres. Combien de coups de grisou et combien de cercueils vides alignés soudain comme des allumettes qu'ensuite on glissait dans les tombeaux pour la parade des pleurs tandis que les corps des fils et des pères se fondaient pour toujours dans la gangue obscure? Personne ne compte. On se souvient des disparus des mers et des montagnes. On se souvient. On se souvient des soldats morts pour la lumière. On se souvient. La houille noire et la lampe. On se souvient de cette richesse bleue anthracite qui jaillissait du sol béni. La compagnie payait les salaires et un sac de boulets en nature. Le mineur reprenait son pendu. Dans les largesses des trois-huit, il travaillait son jardin. La poussière pensait dans ses poumons. On ne vient pas vieux à la mine. La gueule se tord dans l'effort de la barre. Le dos se voûte. L'âme s'attriste de tous les frères disparus. La terre noire appelle fort. Pire métier que paysan, est-ce que c'est possible? Marins, mineur, ceux-ci ne meurent pas. Ils disparaissent.

 

Disparus. 
Et abandonnés par tous. J'ai lutté toute ma vie contre cet abandon. Contre l'oubli. Contre la séparation. Contre la domination. Contre l'exploitation de l'homme par l'homme. Et je suis entré dans ce hangar remisé en musée comme dans un haut lieu moderne du sacré. On y conserve les reliques d'une foi disparue, les hardes de nos chers héros venus des quatre coins du monde dans l'aventure du progrès, les carrelages au cordeau, l'architecture tayloriste, l'inhumanité à visage humain, comme une répétition, ici encore, des industries du siècle qui se sont résumées étrangement, sauvagement, dans les marches de l’Allemagne.

Sur les photos ils posent en groupe malgré la silicose en haut et le grisou en bas. Au travail, luisants de charbon, diables souriants. Dans les noces, en chemises du dimanche. Et toujours dans cette obsédante figure de ballet noir blanc dont la Sainte Barbe était la fée consolatrice.

 

Dans sa vitrine, un photographe, ici, à Saint Etienne, chère Nathalie Quintane, propose des travaux à la pièce : réfection des photos sépia effacées. "Extraction", dit-il avec l’humour local, de personnages : dans un cercle de famille, il isole celui que vous désirez. Enfin, il propose la "disparition" de personnages. Cette méthode aussi vieille que la photographie, sans doute, je l'ai découverte dans le cercle même de ma famille de cœur et d'esprit : dans l'équipe artistique de ma jeunesse, dans le mouvement contre l'injustice et la domination. De la troupe théâtrale qui m'apprit la beauté, l'un d'entre nous, lassé, en désaccord, s’était retiré. Les photos de spectacle furent dorénavant exposées entaillées au cutter d'un trou béant à la place de son visage.

 

J'ai fini là ma carrière d'apprenti. La lune est comme un fer sanglant, dit le jeune poète. La disparition restera toujours l'endroit avivé de mon âme. Cela je l'ai senti à tous les étages et à tous les moments du travail avec votre texte. Que cette interprétation que j'en ai faite avec mes compagnons soit à vous l'offrande de mes plaies et les vôtres mêlées, irrésistiblement."

 

Auteur : Claude Guerre


Source : la page http://remue.net/cont/QuintaneDisp00.html du site Remue.net  link
Plus sur Claude Guerre : http://www.evene.fr/celebre/biographie/claude-guerre-32130.php  link

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21 septembre 2009 1 21 /09 /septembre /2009 22:36

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13 septembre 2009 7 13 /09 /septembre /2009 08:40


A peine arrivés, nous fûmes accueillis par un indescriptible orage. En quelques instants sournois, le ciel s’était laissé envahir par de menaçants nuages et, déjà, le tonnerre martelait l’espace de ses grondements terrifiants.

Pluies et grêles se mêlèrent bientôt et transformèrent les carapaces de lauze des maisons en de gigantesques xylophones. De grosses gouttes, obèses, éclataient au contact de la balustrade du balcon et répandaient leur sang adipeux et transparent sur les vitres. Sous la pression de l’orage, la terre peinait presque à exhaler cette douce odeur d’humus propre à ces orages soudain.

Les rues du village, encore animées il y a peu, s’étaient vidées et il me semblait contempler le village fantôme d’un vieux film en noir et blanc. Seul un fou claudiquant tentait vainement de presser le pas sous ma fenêtre. Face à moi, le château découpait sa silhouette massive au travers des déferlantes de pluie tourbillonnantes. Régulièrement, un éclair illuminait le ciel d’une teinte bleutée et électrique. Je tentais de distinguer entre les créneaux de la grande tour un fantôme égaré ou un quelconque comte Dracula sorti pour l’occasion de son sommeil éternel.

Demain il fera beau.







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6 septembre 2009 7 06 /09 /septembre /2009 20:46
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31 août 2009 1 31 /08 /août /2009 21:47

Internet est une source d’informations intarissable. Seul problème : la quantité d’information disponible est proportionnelle à la variété des réponses que l’on peut y trouver (en clair, on y trouve tout et son contraire… et parfois tout et n’importe quoi).

 

Le jeune parent montagnard qui lance une recherche Google pour « bébé et altitude » (espérant trouver les risques liés à la montée d’un bébé en altitude et les précautions à prendre) trouvera tout un éventail de réponses allant :

   De… un bébé de 6 mois pourrait faire l’ascension de l’Everest à pied sans risque particulier… s’il savait marcher (conseil généralement donné par un ex-himalayiste ayant abandonné quelques neurones sur les plus hauts sommets de la planète)

   A… si vous emmenez votre bébé au dessus de 1000 mètres et qu’il échappe à un problème cardiaque, il aura inévitablement des otites à répétition toute sa vie (conseil généralement donné par une mère de famille dont la voisine connait bien un pédiatre marié à une spécialiste en ORL).

   En passant par… si vous avez fait un bébé, ce n’est pas pour continuer à faire de la montagne… parents indignes (conseil généralement donné par une personne n’ayant pas d’enfants).

 

Voici donc notre petite expérience dans le domaine. Elle n’est ni scientifique, ni médicale, ni recommandable (quoique) : chaque bébé est surement unique. Chaque expérience aussi.

 

Les faits :

-         Lieu d’habitation à 575 m.

-         A 1,5 mois, A. est montée à 1200 m.

-         A 6 mois, A. est montée à 1800 m.

 

Les précautions prises :

-         On a fait les variations d’altitude le plus lentement possible. A pied, le rythme semble suffisamment lent pour laisser le corps du bébé s’adapter. En voiture, on montait et on descendait lentement. Pour les gros dénivelés (600 m ou +), on a fait une pause d’une vingtaine de minutes au milieu. Sur notre 1ère montée en altitude (à 1,5 mois), notre enfant s’est mis à pleurer sans explication : on s’est arrêté et on est redescendu un peu. Quand c’était possible, on faisait coïncider un dénivelé avec un biberon : la déglutition permet au bébé de faire sa compensation de pression au niveau des oreilles.

-         Il nous a semblé raisonnable de ne pas dépasser les 1200 mètres dans les 3 premiers mois et de ne pas dépasser les 2000 m dans la 1ère année.

 

Mon avis personnel (toujours ni scientifique, ni médicale, ni recommandable) sur les bébés en montagne :

-         Je m’étais aventuré à poser la question (dans quelles conditions emmener un bébé en montagne) sur un forum. Certains ne comprenaient pas l’intérêt d’emmener un bébé en montagne, environnement a priori inadapté voir dangereux (altitude, chute, déshydratation, froid, soleil…). En ce qui nous concerne, A. s’éclate en extérieur. Ses parents aussi. Cela participe donc à l’éveil de l’enfant et au bien-être des parents. Pourquoi s’en priver alors qu’avec certaines précautions (dont le respect du rythme du bébé), cela ne pose pas de problème ? Oui, il y a un risque médical avéré dont il faut tenir compte. Mais en étant à l’écoute du bébé, il ne nous semble pas mettre sa santé en péril. Après, c’est un choix personnel à adapter aux envies des parents et à la capacité d’adaptation de l’enfant.

 

Une dernière histoire drôle :

-         On déconseille vaguement l’altitude aux bébés (on trouve sur internet de nombreux conseils incitant à une extrême prudence pendant la 1ère année) mais ils peuvent prendre l’avion dès le 1er mois. Sur votre prochain vol en avion, vous ferez l’expérience de prendre un altimètre. En vol, l’altitude indiquée compte tenu de la pressurisation de la cabine (donc ressentie réellement) oscille vers 2000 à 2200 mètres… altitude clairement déconseillée à un bébé sur le plancher des vaches. Le lobby des aviateurs serait-il plus fort que celui des montagnards ? On peut le croire !

Le transport 3 étoiles
 
 L'Activité des parents et de leurs complices
 
Découverte de la tente
 
Le spot
 
Au réveil, une meilleure tête que ses parents !

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