Histoires d'R

Après avoir testé pour vous les bivouacs les plus improbables, le saut à l'élastique, l'Algérie en pleine période d'enlèvements, les pires jus d'orange de la terre et autres réjouissances hétéroclites, nous avons décidé de tester un nouveau mode de vacances. Imaginez que vous puissiez choisir votre destination de vacances parmi les 5 continents, que vous puissiez accéder à un choix d'appartements et de maisons dans les plus belles villes, que tout votre équipement soit déjà sur place à votre arrivée. Et imaginez que cela vous coûte... zéro euro ! 

Et bien, vous venez d'imaginer l'échange de maison ! Je vois d'ici vos mines déconfites, empreintes de déception. Vous vous dites que vous, vous ne pouvez pas échanger votre maison. Pas avec des inconnus. C'est aussi ce que je me disais il y a peu.

J'avoue que l'idée de traverser un aéroport avec un bébé de 10kg, nos bagages, une chaise haute, un lit pliant, un siège auto et une caisse de jouets a eu raison de mes dernières réticences. L'agrandissement de la famille ne devait pas nous contraindre au camping municipale des Flots Bleus !

Et finalement, en étudiant cette solution d'échange de maisons, on se rend compte que la solution est loin d'être idiote. C'est économique, très bien organisé, sécurisé. Le choix est grand et les options de recherches vraiment adaptées. Voilà à quoi ressemble le site d'échange que nous avons retenu (conseillé par des adeptes de l'échange depuis des années) :

Vous recherchez les offres qui vous conviennent. Exemple : une maison / en bord de mer / en italie / avec équipement bébé / pour 3 personnes. Et hop, c'est parti : le site sélectionne les offres disponibles correspondant à votre recherche. Vous avez même une carte Googlemap intégrée à l'offre pour voir l'environnement. 

Ensuite, vous pouvez discuter avec les propriétaires pour les détails (messagerie intégrée ou par mail classique). Eux aussi tiennent à leur maison, à leur voiture, à leurs affaires. Et eux aussi ont une fille de 13 mois... et en plus un super écran plat ou une belle barque en bois !!! Très vite, le sentiment d'échanger avec des inconnus s'estompe.

Allez au moins visiter une fois le site : 

http://www.intervac-homeexchange.com/?lang=fr_FR   (lien : link) pour l'international.

http://www.intervac.fr (lien : link) pour la France

... et laisser mûrir un peu cette idée.

Nous, on vous en dira plus à la fin de l'été !!! A suivre donc !

"Ma vie est monotone. Je chasse les poules, les hommes me chassent. Toutes les poules se ressemblent, et tous les hommes se ressemblent. Je m'ennuie donc un peu.

Grand Arc - juin 2009 - photo Dave

Ta linaigrette me tire de mon hibernation.
Eclatante de blancheur.

Que faisais-tu sous le Grand Arc en juin de cette si étrange année ?
Savais-tu que cette photo serait bonne, toi qui n'a pas d'écran à l'arrière de ton boitier ?
Parviens-tu encore à sentir l'odeur de la tourbe et du marais qui flottait en ces lieux ?

Une grève des contrôleurs aériens dans un lointain pays me cloua sur le tarmac du petit aéroport de Chitose. Quelques heures imprévues en terre japonaise.

J’avais noté, il y a bien longtemps, dans mon vieux carnet Moleskine de visiter le jardin japonais bordant les rives du lac de Shikotsu. Il se trouvait à peine à une demi-heure de taxi de l’aéroport. L’escale rêvée. Un bon de sortie inattendu pour pénétrer dans le monde de Gao Xingjian.

Le jardin était bien plus grand que dans mon imagination. Un petit paradis au milieu des collines verdoyantes.

Des bassins où se prélassaient des carpes multicolores. Des nénuphars cherchant l’ombre de pins divinement sculptés. Quelques vieux ponts de bois arqueboutés au-dessus des eaux paisibles.

Et aucun signe de présence humaine si ce n’est celle des râteaux dans les parterres de graviers et quelques apparitions furtives.

Au fond du jardin, l’insoupçonné, un pavillon où l’étranger se voit offrir deux tasses de thé. La première pour la bouche et le corps. La seconde pour effacer la solitude.

Ca me travaille depuis 1 semaine.
Depuis que les commémorations de la chute du mur occupent tous les esprits.
Depuis que tout le monde commence ses phrases par "Moi, ce 9 novembre 1989, je me rappelle bien, je... ".
Moi aussi j'aimerais y aller de mon "je me rappelle bien"... mais non, rien ne revient...
Alors je me dis que ce 9 novembre, j'ai du aller en cours (ou pas !). Peut-être faire une coinche ou un baby. Regarder le top 50 sur Canal+. Mais rien de bien marquant sur ce mur. Pas la chair de poule quand j'y repense.

Pas ma génération ?



Peut-être finalement. Pas les mêmes angoisses. Pas les mêmes "ennemis" imposés.
Le 11 septembre 2021, je pourrai sûrement commencer mes phrases par "Moi, ce 11 septembre 2001, je me rappelle bien, j'étais au boulot..." et Alizée dira "Waouh, t'as connu cette époque ? Tu devais flipper quand tu prenais l'avion !".

Vous la peur de l'atomique. Nous celle du terrorisme. Et demain, quels ennemis faudra-t-il s'inventer ? Quelles commémorations ferons-nous autour des murs que nous laissons construire aujourd'hui ?



Au fait, en cherchant bien, j'ai quand même retrouvé un souvenir. Après (et à cause de) la chute du mur, Sting a annoncé qu'il ne chanterait plus sa chanson "Russians" car elle n'avait plus de raison d'être. Moi, ça m'a fait chier parce que "Russians" j'adorais.


Photos (R) : exposition Robert Longo au Musée d'Art Moderne et d'Art Contemporain de Nice (http://www.mamac-nice.org/)